Les avions bombardiers alliés visent la gare de triage. En 25 minutes, ils lâchent 3 000 bombes.

Pendant plusieurs jours, près de 300 bombes à retardement causent de gros dégâts et entravent les opérations de secours. Pendant les sept premières heures, ces bombes explosèrent toutes les deux ou trois minutes, puis pendant la journée du 19, toutes les dix à quinze minutes.

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464 morts, 370 blessés. (Population noiséenne = 19 022 au début de l’année 1944, 4 000 après le bombardement, 8 025 au 1er septembre 1944.) On entreposa les corps des victimes au gymnase municipal mais il fut plein en quelques heures. La grande salle de bal d’un restaurant (chez Dessertine) place Jeanne d’Arc fut alors réquisitionnée.

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Faute d’emplacements suffisants pour les recueillir décemment, les cadavres des victimes sont emportés le jeudi 20 avril à Pantin où une morgue est installée.

Les obsèques ont lieu le 22 avril 1944 au cimetière parisien de Pantin.

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source, archives municipales

source, archives municipales

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Philippe Henriot, secrétaire d’Etat à l’information, prend la parole au nom du gouvernement (exécuté le 28 juin 1944 par la résistance française).

La réinhumation au nouveau cimetière des corps des victimes du bombardement, inhumés au cimetière Parisien de Pantin, eu lieu en plusieurs fois. 200 familles ont choisi le rapatriement des corps dans un caveau de famille, à Noisy-le-Sec ou en province (à titre d’exemple citons, Xavier Auguste Huvier, président de la Vigilante, inhumé en 1946, nouveau cimetière, allée principale, 8ème tombe à gauche.)

22 avril 1950. Retour de 21 corps de « victimes inconnues »,  en présence des élus et parlementaires de la circonscription, des notabilités, des enfants des écoles.

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22 avril 1951. Cérémonie commémorative civile du bombardement et retour des corps des victimes inhumées à Pantin.

Devant la mairie, les couronnes.

Devant la mairie, les couronnes.

Le cortège dans les rues de Noisy-le-Sec

Le cortège dans les rues de Noisy-le-Sec

Le cortège dans les rues de Noisy-le-Sec après les cérémonies religieuses, 9h à Saint-Etienne et à 9h 15 au temple protestant. Compte tenu du grand nombre de corps à réinhumer, ces opérations eurent lieu le 20 avril à partir de 8 heures.

L'arrivée du cortège au nouveau cimetière devant les corps exposés.

L’arrivée du cortège au nouveau cimetière devant les corps exposés.

A l’arrivée du cortège, l’un des corps ramené de Pantin, ayant été exposé symboliquement pendant la cérémonie religieuse à l’église Saint-Etienne, est placé à côté des autres.

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« Il me semble, au moment où je parle devant vous, que nous sommes entourés de la cohorte de tous ceux qui sont tombés et qui ont sacrifié leur vie à un idéal. Il me semble que je les vois, il me semble surtout qu’ils nous voient, tous… »

«… Ils (vos enfants) verront que dans un carré réservé à des victimes civiles, le nombre de ces victimes, dont 200 sont parties, mais il reste encore actuellement dans les cimetières de Noisy 264 victimes du bombardement. Vous verrez que le nombre de ces corps pour 20 minutes de bombardement, dépasse de beaucoup le total de toutes les victimes militaires des trois guerres précédentes et cela doit être matière à réflexion. »

Extraits du discours de Paul Haag, Préfet de la Seine.

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1952, deux extensions latérales sont ajoutées au Monument aux Morts. Des plaques portant le nom des victimes du bombardement sont apposées sur le monument côté cimetière.

Anne-Marie Winkopp