Avant 1820, la mairie était située au domicile du maire. A cette date, la première mairie fut installée au n°4 de la rue de l’église (aujourd’hui rue du Père Guilhaire) dans une ancienne écurie louée par la commune à M. Tripier pour un prix de 60 francs par an.
Le 8 juillet 1832, le Conseil Municipal délibère « qu’à la vérité ce local a été autant que possible approprié à sa nouvelle destination, mais qu’il s’y dégage constamment une humidité tellement abondante et froide, que non seulement il y danger pour la santé des personnes qui y sont appelées à y travailler pendant quelques heures de suite, mais encore que les papiers de la commune, qui doivent y demeure déposés, s’altèrent et se détériorent au point qu’on ne peut les toucher à moins de grands précautions, sans s’exposer à les mettre en lambeaux ». Un projet de construction, place Saint-Etienne, est voté. Monsieur Lequeux, architecte de l’arrondissement dresse un plan et un devis. Mais la Préfecture refuse l’autorisation d’occuper la place Saint-Etienne sous le prétexte qu’il s’agit d’une annexe de la route départementale.
Le 7 juillet 1833, le Conseil décide l’acquisition pour servir de mairie d’une maison sise au n°9 de la rue de Brément, située sur la place publique (aujourd’hui place Jeanne d’Arc). « Considérant que la maison du sieur Geoffroy est la seule qui puisse convenir pour la mairie, tant à raison de la distribution qu’à raison de sa position sur la place publique de la commune. Considérant que cette maison pourra recevoir le corps de garde au rez-de-chaussée /…/ que les bureaux de la commune seront convenablement établis au 1er étage, et que le vaste grenier permettra de serrer différents ustensiles et outils appartenant à la commune. Décide que la maison sises sur la place publique du village appartenant au sieur Geoffroy /…/ touchant à celle du sieur jacques Mussault boucher, sera achetée pour l’établissement de la mairie, moyennant la somme de 6000 francs »
Le 10 mai 1844, le bâtiment est devenu trop petit. La commune fait l’acquisition d’un immeuble appartenant au sieur Blancheteau et sis au n°14 de la rue du Goulet. La maison est démolie et fait place à un bâtiment conçu par Monsieur Lequeux, architecte d’arrondissement.
En 1889, on ajoute une travée sur la rue du Goulet et un corps de bâtiment en retour sur la grande place.
1906, l’ancien clocher est démoli. Un nouveau est construit à l’angle et on ajoute un toit à la Mansard.
« On allongea au plan l’aile sur la place pour y aménager au rez-de-chaussée les services d’une justice de paix ». source : Hector Espaullard, Noisy-le-Sec Village Heureux, Ville martyre.
La place de la mairie dans les années 1910.
Intérieurs de la mairie : l’escalier d’accès au premier étage en 1907.
La salle du conseil municipal
« En 1906, l’architecte Charles Barrois souhaite agrandir l’hôtel de ville et conçoit une salle des mariages à l’emplacement de l’ancienne salle des fêtes.
Cette nouvelle salle sera ornée de moulures, pilastres et guirlandes en stuc.
L’architecture répond au style néo-classique très à la mode à la fin du XIXe siècle. Quatre artistes, sous le contrôle de l’architecte, sont chargés de la décoration. Elle se compose d’une part d’allégories (la musique, la danse) et d’autre part de scènes de la vie quotidienne à Noisy (le canal, les maraîchers…) »www.noisylesec.net
1933, la mairie est à nouveau agrandie.
« Les services annexes de celle-ci ont nécessité, en effet la construction d’un édifice en briques roses, couronné par un campanile. Un sculpteur, dont j’ignore le nom, a taillé dans la pierre en bas relief au dessus des fenêtres du premier étage quatre trumeaux qui sont censés représenter la justice, le travail, la fidélité, la fraternité » Léandre Vaillat. Le Temps, mercredi 18 juillet 1934.
18 avril 1944, au cours du bombardement, la mairie est fortement endommagée (photo archives municipales).
La salle de spectacle (Louis Jouvet) est détruite (photo archives municipales,cote 325W13).
1964, Travaux de réparation de l’annexe de la mairie (extrait du registre des Délibérations du Conseil Municipal, 1D42, page 96).
1970, le bâtiment initial est abattu pour permettre l’élargissement
de la rue du Goulet.
Le clocheton avant sa démolition.
2011, des travaux de restauration de la toiture ont permis de redonner à la salle des mariages son éclairage zénithal.