Sujet difficile à traiter sans des notions de géologie.
Celles-ci sont bien expliquées dans les premières pages du livre d’Hector Espaullard (il s’inspire notamment des ouvrages de l’époque : E HAUG, S MEUNIER, P LECONTE)
J’ai consulté pas mal d’ouvrages spécialisés : une certaine unanimité sauf en ce qui concerne la disparition de l’étage du SANNOISIEN (depuis 1965).
Peu d’illustrations pour l’explication : photos à faire à la carrière Lambert de Vaujours (ou celle de CORMEILLES).
Recherches effectuées en 1981-82 aux archives de l’ancien département de la Seine concernant les petits ruisseaux notamment la MOLLETTE à BONDY complétées à l’Ecole des Mines à Paris pour les cartes géologiques.
Extrait du livre d’Hector Espaullard
Le centre du Bassin Parisien est composé de quatre bancs de calcaire constituant les plateaux de BEAUCE, BRIE, VALOIS, VEXIN entaillés par trois cours d’eau : SEINE, MARNE et OISE.
L’érosion différentielle a laissé subsister des buttes-témoins : AULNOYE, AVRON, CORMEILLES, MONTMARTRE ainsi que les buttes de la GOELE vers DAMMARTIN.
En ce qui concerne NOISY, la colline se situe dans le prolongement des hauteurs de BELLEVILLE et reste recouverte par du calcaire de Brie tout comme AVRON et AULNOYE (MONTMARTRE et CORMEILLES sont quant à elles coiffées de calcaire de Beauce)
LES COUCHES GEOLOGIQUES A NOISY-LE-SEC, en partant de plus anciennes et en simplifiant :
-Calcaire de SAINT OUEN
-Sables de MONCEAU
-4e masse de gypse
-Calcaire dit de NOISY LE SEC ou du BOIS DE MULOT (situé à MONTJAVOULT dans l’Oise)
-Marnes à PHOLADOMYA ou marnes infra gypseuses
-3e masse de gypse
-Marnes à LUCINES
-2e masse de gypse
– Marnes
-Première masse de gypse de 15 à 20 m d’épaisseur et exploitée dans toute notre région. Seul le centre de l’Ile de France possède du gypse qui se substitue au calcaire de Champigny.
– Marnes bleues d’ARGENTEUIL
-Marnes blanches de PANTIN
-Marnes vertes de ROMAINVILLE qui retiennent les eaux du plateau
-Calcaire de Brie au niveau supérieur du plateau
La série continue avec les Marnes à huitres, puis les sables de FONTAINEBLEAU et la meulière de MONTMORENCY surmontée par les sables de LOZERE mais ces couches ne sont pas visibles à NOISY.
ET L’EAU DANS TOUT CELA ?
Rappel et citation d’ESPAULLARD (Village heureux, ville martyre 1955, p 140) sur le trajet des eaux de la BOISSIERE au LONDEAU jusqu’à la MOLLETTE à BONDY et du même auteur p 489 à 491 sur la source du GOULET au RU DE MONTFORT à BOBIGNY.
Les alluvions de la plaine de GROUX visibles sur la carte géologique, attestent qu’il fut autrefois le ruisseau de NOISY-LE-SEC.
Dans la région d’autres sources sur les flancs argileux du plateau (ORVAL, ORION, SOUDOUX, ENFER, SAINT FIACRE) font converger, pour la plupart, leurs eaux vers la fosse du BOURGET
Les nappes d’eau :
ESPAULLARD en cite trois.
Mes recherches sur la voierie de BONDY en mentionnent aussi trois en 1909.
En réalité il y en a neuf depuis les plus profondes et elles communiquent plus ou moins entre elles
Depuis les plus anciennes on trouve
-Nappe de la craie (BOULOGNE, GRENELLE)
-Nappe des sables YPRESIENS (banlieue Nord)
-Nappe des calcaires LUTETIENS (BLANC MESNIL, LA COURNEUVE)
-Nappe des sables de BEAUCHAMPS (LE PERREUX, MONTREUIL)
-Nappe du calcaire de SAINT OUEN dite des « JARDINIERS » (AULNAY SAVIGNY, DUGNY)
-Nappe du calcaire de CHAMPIGNY (vallées de la BIEVRE et de l’YERRES)
-Nappe du calcaire de BRIE (sources de NOISY)
-Nappe des sables de FONTAINEBLEAU (ROMAINVILLE, LES LILAS)
-Nappe superficielle (eaux de pluie)
Il apparait que Noisy ne fut pas toujours « le SEC ».
Difficultés pour connaitre la direction des nappes d’eau souterraines qui alimentaient les puits autrefois.
Exemple de la source dans la cave de Mr PIERRE RAQUIN non loin du rond-point des PETITS NOYERS lui ayant permis de ravitailler ses voisins après le bombardement en 1944.
Le débat reste ouvert
Christian FONNET, janvier 2019