Quelques rappels…
1827, la première ligne de chemin de fer en France de Saint-Étienne à Andrézieux, soit 21 km. Cette ligne permet le transport du charbon entre les mines de Saint-Étienne et les rives de la Loire.
1837, inauguration de la première ligne voyageurs de Paris à Saint-Germain. Longue de 19 km, elle relie la capitale, au départ de l’embarcadère de la place de l’Europe, au Pecq, commune située près de Saint-Germain-en-Laye.
1841, la première ligne internationale européenne de Strasbourg à Bâle. Elle couvre une distance de 140 km et c’est la plus longue de France.
1842, le plan d’ensemble pour les chemins de fer : l’Etoile de Legrand. L’Étoile de Legrand propose une étoile à cinq branches au départ de Paris pour rejoindre les frontières du Nord-Est, la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée. Il définit ainsi cinq lignes à construire : Paris à Lille, Paris à Strasbourg, Paris au Havre, Paris-Lyon-Marseille et Paris-Bordeaux-Hendaye.
1849, la construction de gares monumentales. La gare de l’Est : inaugurée en 1849, elle s’agrandit en 1854, en 1900 puis en 1931.
A Noisy, la première gare de voyageurs est ouverte en 1849.
5 juillet 1849, inauguration officielle de la ligne Paris-Meaux. Le premier train part de Paris à 8h 20, s’arrête à Noisy à 8h 36 et arrive à Meaux à 10h.
Elle est construite en bois et abrite un bureau de distribution des billets, un bureau de bagages, un vestibule, une salle d’attente pour les voyageurs de première classe et une pièce pour ceux de deuxième et troisième classes. (A.M. Histoire du Chemin de Fer à Noisy-le-Sec, page 5)
1854, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg devient la Compagnie du chemin de fer de l’Est.
Juillet 1856, une nouvelle ligne passant par Noisy-le-Sec est ouverte : Paris- Mulhouse. Noisy devient une importante gare de bifurcation au lieudit « Les Nouveaux ponts », aujourd’hui avenue de Rosny.
Les aiguilleurs noiséens changeaient la direction des trains en fonction de la disposition des lanternes sur les locomotives : lanterne à gauche, les trains partaient pour Strasbourg, lanterne à droite, les trains se rendaient à Mulhouse. Fonnet Christian, Noisy-le-Sec de 1880 à nos jours, page 104
1860, la Compagnie de la Ceinture de Paris, implante un quai en bout Est de la passerelle de la gare. En même temps, le triage est créé.
4 août 1875, la ligne de Grande Ceinture de Paris.
Un chemin de fer part de la gare dite des Matelots sur le chemin de fer de l’Ouest, à Versailles, passe par ou près de Saint-Germain-en-Laye, Poissy, Argenteuil, Épinay-sur-Seine, Stains, Dugny, Bobigny, Noisy-le-Sec, Nogent-sur-Marne, La Varenne-Saint-Hilaire, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges, Palaiseau et Bièvres.
La ligne rejoint le chemin de fer de l’Ouest à la gare des Chantiers, à Versailles, avec raccordement sur les lignes principales rayonnant de Paris, y compris une ligne complémentaire d’Épinay-sur-Seine à la gare de Noisy-le-Sec, sur la ligne de l’Est, passant par les gares de triage de La Plaine, à Saint-Denis, et de Pantin.
Des travaux importants sont réalisés.
– Pont sur la route du Champart (pont de la Folie).
– Passerelle d’embarquement prolongée jusqu’à la rue de la Gare.
1888, la nouvelle gare voyageurs
La gare de ceinture de Noisy-le-Sec accueille à deux reprises de hautes personnalités.
1891, grève des ouvriers des chemins de fer
A Noisy-le-Sec, une suite de wagons de marchandises sert de caserne aux soldats à la bifurcation de Belfort, pendant que les gendarmes surveillent le pont-viaduc et ses abords.
1892, le dépôt des machines est construit, sa forme le fera appeler par les Noiséens, « les mamelles de Noisy ».
1910, première grève généralisée des cheminots.
La gare de Noisy-le-Sec fut occupée dès le début du conflit.
1910, le bâtiment en pierres meulières est insuffisant.
1914-1918, une des plus grandes gares régulatrices de France.
Août 1914 voit la construction de neuf voies supplémentaires raccordées à la Grande Ceinture. La gare de Noisy, dirigée par un chef de gare civil et un chef de gare militaire, devient la base arrière du front.
Les trains sanitaires
1928, création de la Grande Ceinture complémentaire entre Noisy-le-Sec et Sucy-Bonneuil (évite Noisy). Les ouvrages sont considérables : des ponts sont construits au-dessus de la route de Paris, de l’avenue Gallieni, de la rue Baudin, de l’avenue de Rosny.
1935, Noisy héberge un nouveau mode de traction : l’autorail.
1938, nationalisation des compagnies privées de chemin de fer. Naissance de la Société Nationale des Chemins de Fer Français.
1939, le trafic voyageurs jugé non rentable est supprimé sur la ligne de la Grande Ceinture. Sur la ligne de l’Est , le trafic est en progression.
1940, l’occupation allemande. Les Allemands exigent la reprise du travail dans le centre ferroviaire de Noisy-le-Sec qui ne compte plus que 5 machines sur 700 et 78 agents sur 1000. Source : Patrick Cognasson, Gare de l’Est , porte ouverte sur l’Europe, Editions La Vie du Rail.
Sur les lignes de l’Est et de la Grande Ceinture part la plupart des trains de déportés politiques et raciaux en 1943-1944.
Le site de Noisy-le-Sec est également le théâtre de nombreux faits de résistance.
18 avril 1944, 181 avions de la Royale Air Force larguent près de 3000 bombes.
Un tiers d’entre elles atteignent la zone ferroviaire. 9km de voies ferrées et de nombreuses locomotives sont détruites. La gare des voyageurs est démolie aux deux tiers.
Au lendemain du bombardement les Allemands font déblayer les voies en réquisitionnant 80 Noiséens ainsi que des prisonniers.
10 août 1944, les cheminots des ateliers et des dépôts des machines décident la grève insurrectionnelle, prélude à la Libération de Paris.
25 août 1944, les ponts sautent.
1945, les ateliers et les entrepôts sont réparés à 95%, le pont de la gare est rénové.
1948, une nouvelle rotonde est construite. Le dépôt d’autorails, avec atelier de levage, est maintenu.
1952, le ministre Claudius Petit inaugure le pont de Noisy-le-Sec.
1955/1957, la nouvelle gare. Elle est construite sur les ruines de la précédente avec une entrée dans l’axe du boulevard de la République.
Juin 1962, électrification Paris – Noisy-le-Sec.
1969, déclin du dépôt. Fermeture du dépôt d’autorails.
1971, les ateliers se spécialisent dans l’entretien du matériel roulant de banlieue.
1977-1978, Chantier multi-technique. Remorques routières Novatrans, installation des portiques (transport combiné Rail-Route). Transconteneurs Labouriaux à la place de l’ancien bâtiment administratif du dépôt.
1994, fermeture du triage et implantation des activités d’entretien de la future ligne TGV.
1999, le RER E, officiellement dénommé Eole, est mis en circulation le 12 juillet 1999.
10 juin 2007, la ligne TGV Paris-Strasbourg passe par Noisy-le-Sec.
2013, amélioration du bâtiment de la gare dans l’accueil et la circulation des voyageurs.
15 septembre 2016, inauguration du technicentre . L’atelier de maintenance de Noisy-le-Sec occupe un terrain de 5 hectares. Il est équipé de quatre voies et est dimensionné pour accueillir les rames Tram T11 Express ainsi que celles du tramway T4.
Avec 24 740 voyageurs quotidiens[1], la gare de Noisy-le-Sec est la deuxième gare la plus fréquentée de l’est parisien.
À l’horizon 2023, la gare de Noisy-le-Sec sera le terminus de la Tangentielle Nord, la reliant à celle de Sartrouville.
[1] www.stif.info 2013
1 commentaire
BETIS says:
Fév 27, 2024
Bonjour,
A toute fin utile, si la commune ou vous -même désirez effectuer une commémoration pour la fin de la guerre;
J’ai en ma possession diverses photocopies de documents émanant de :
– La mairie de Bondy
– Forces Françaises Intérieur
– Section Cheminots de Noisy le sec
– Comité de libération de Bondy
Mes grands parents, Monsieur Assadtchik Michel et son épouse Elisabeth née Erismann ont appartenu au groupe dans la clandestinité et étaient très actifs pendant la seconde guerre mondiale.
Si toutefois vous êtes intéressés par ces documents, je peux vous fournir des copies.
Mettre à l’honneur les étrangers qui ont aidé la France, ce serait un plus.
Cordialement.
Odette BETIS née HENNEQUIN
06 85 44 65 37