La médaille de Sainte-Hélène :
La médaille de Sainte-Hélène a été créée sous le Second Empire le 12 août 1857. Elle est considérée comme la première « médaille commémorative » française. Le 15 avril 1821, lors de son exil à Sainte-Hélène, Napoléon dicte un testament comportant trois parties. La troisième est un acte de reconnaissance à l’égard de ceux qui, de 1792 à 1815, avaient combattu « pour la gloire et l’indépendance de la France ». Dans ce but, il lègue la moitié de son patrimoine privé, qu’il estime alors à deux cents millions de francs.
Louis-Napoléon Bonaparte « voulant honorer par une disposition spéciale les militaires qui ont combattu sous les drapeaux de la France dans les grandes guerres de 1792 à 1815», une médaille commémorative fut accordée à tous les survivants. Il appela cette nouvelle décoration « Médaille de Sainte-Hélène ».
Jean Jacques Cochu est né à Noisy-le-Sec le 20 décembre 1793. Il est cultivateur comme son père Jean.
A l’âge de 19 ans il s’enrôle dans l’armée de Napoléon Ier. Il est 1er hussard au 135ème de ligne et participe à la campagne de Westphalie en 1813. Il s’illustre lors des campagnes de France et de Belgique (Mont Saint-Jean) pendant la période des Cent Jours en 1815. Il est présent lors de la défaite de Waterloo.
Bataille de Waterloo
De retour à Noisy-le-Sec, il épouse le 29 novembre 1826, Marie Geneviève Durin qui appartient également à une vieille famille noiséenne. Ils ont deux enfants, une fille Marie Virginie en 1827 et un garçon Paul Etienne en 1832.
En 1857, il reçoit la médaille de Saint-Hélène. En 1869, il touche une pension de 250 francs. En 1872, il est domicilié au 21 rue du Goulet.
Il meurt le 5 octobre 1875 à Noisy-le-Sec. Sa tombe à l’ancien cimetière, a été restaurée par l’association Cochu d’Antan.
« Ici reposent les corps de Jean Jacques COCHU dit frère Jean médaillé de Sainte Hélène ayant fait les campagnes de Wesphalie, de France, et de Mont Saint Jean. Ancien officier de la garde nationale décédé le 5 octobre 1875 à l’âge de 82 ans
et de Marie Geneviève Durin son épouse décédée le 14 janvier 1864 à l’âge de 68 ans. Ils sont sincèrement regrettés de leurs enfants et petits enfants et de toute leur famille. De profundis. »
Nous avons pu identifier d’autres Noiséens médaillés de Saint-Hélène.
Louis Etienne Maury :
Né à Noisy-le-Sec le 6 avril 1802. Il est enfant de troupe dans « les sabreurs de M. Bufteau ». Il participe aux campagne d’Espagne, de Russie, d’Allemagne et de France. Il est blessé d’un coup de sabre à la lèvre inférieure et à la cuisse.
Etienne Augustin Hanotelle :
Né le 17 septembre 1790 à Noisy-le-Sec. Son père, Etienne Toussaint Hanotelle a été maire en 1792 et 1793. Il est cultivateur et participe en qualité de Caporal au 75ème de ligne, à 6 campagnes (Autriche, Espagne et Portugal). A son retour à Noisy-le-Sec, il perçoit une pension de 250 francs et il se marie deux fois :
- le 29 février 1816 avec Marie Etiennette Hanotelle dont il aura 5 enfants
- le 21 octobre 1822 avec Elisabeth Cuif dont il aura 2 enfants.
Il réside 84 rue de Brément et décède le 20 septembre 1879 à l’âge de 89 ans. Il est enterré à l’ancien cimetière où sa tombe est toujours visible.
Jean Etienne Bureau :
Né le 13 avril 1793 à Noisy-le-Sec. Il avait été réformé pour défaut de taille à la revue de l’officier supérieur qui avait eu lieu à Saint-Denis le 1er décembre 1814. Il avait sans doute été rappelé. Il est tambour au 13ème de ligne puis au 17ème de ligne en 1814.
Il est cultivateur et domicilié 39 rue de la Forge en 1872, il perçoit une pension de 250 francs. Il se marie deux fois en 1813 avec Marie Marguerite Tillier et en 1815 avec Marie Jeanne Hanotelle, ce qui laisse à penser que Jean Etienne séjournait à Noisy entre deux périodes militaires.
Il décède à Noisy le 26 mars 1875 à l’âge de 81 ans.
Nicolas Espaullard dit Nonange :
Né à Noisy-le-Sec le 26 janvier 1793. Il est soldat au 88ème de ligne. Il participe à plusieurs campagne entre 1812 et 1815. Il est présent à Waterloo. A son retour à Noisy, il est cultivateur et demeure 33 rue du Goulet. Il épouse Marie Catherine Gregy dont il aura un enfant. Il meurt à Noisy le 26 février 1876. Il a 83 ans.
Jean-Pierre Budor :
Né le 5 janvier 1789 à Noisy-le-Sec. Il est sergent-major de la Garde Nationale. Il participe à la campagne de 1812 il embarque sur le vaisseau le Marengo. Il s’agit d’un bateau à trois ponts.
Il est blessé d’un coup de sabre à l’oeil gauche le 16 octobre 1813 près de Liepzig. Il est fait prisonnier le même jour et rentre en France le 8 juillet 1814. En 1816, il est nommé capitaine de la 3ème Compagnie du 9ème Bataillon de la 1ère Légion de la Garde Nationale de Banlieue. Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur par décret du 23 septembre 1845.
Jean-Pierre Budor démobilisé le 11 août 1815 revient à Noisy-le-Sec son village natal. Il entre au Conseil Municipal en 1842, poste qu’il occupe jusqu’en 1862. A cette date il démissionne pour raison de santé.
Il décède le 8 janvier 1866.
Sa tombe à l’ancien cimetière.
Sources :
www.stehelene.org
Association Cochu d’Antan, www.couchu.d.antan@voila.fr
Michèle Budor