Chers Neveux et nièce,
J’ai reçu hier soir votre lettre après avoir quitté Léon t Marie qui sont venus me voir. Pour aller vous (voir) çà ne sera pas chose facile car personne ne peut avoir de permission pour Paris. Je conserve néanmoins le petit plan que vous m’avez fait et l’horaire des trains. Si je vais vous voir j’irai d’abord chez Marie et j’irai vous voir avec eux s’ils sont là tous les deux, ou avec marie si Léon n’est pas libre.
Je ne promets par d’aller vous voir Dimanche car dans ce métier là on n peut rien promettre, si je ne peux pas aller vous voir je compte sur vous pour le dimanche 15 novembre.
Je ne suis pas malheureux dans mon nouveau métier car si personne n’était plus malheureux que moi tout irait bien. Recevez mes affectueuses pensées et embrassez votre petit Maurice pour moi.
Si je peux m’échapper un jour j’irai vous voir boulevard Sébastopol 95.
Je vous serre cordialement la main.
A. Chapron, chez Monsieur Rémy, 59 rue de la Forge, Noisy-le-Sec.