Jean Jaurès, homme de conviction :
Tout ce mois de juillet 1914 plus particulièrement – mais aussi depuis 1913 – Jaurès avait voulu garder l’espoir d’éviter ce qu’il présageait devoir durer longtemps : la guerre. Ainsi se démène-t-il de la Chambre des députés au Parlement, au Quai d’Orsay pour rallier à ses positions un maximum d’hommes politiques.
A Bruxelles, le 29 juillet 1914, avec ses camarades internationaux, il réaffirme la nécessité de la Paix non seulement pour la France mais aussi pour toute l’Europe.
A Paris, le 31 juillet, une petite pause vers 20 heures au Café du Croissant avant de retourner travailler, écrire au journal L’Humanité. mais un certain Villain en a décidé autrement et l’abat, de dos pendant ce diner.
La vie de Jean Jaurès est exemplaire de courage de ses convictions, travailleur infatigable pour ses idéaux, ceux de la Révolution Française, non en révolutionnaire violent mais en réformiste réaliste.
Il est partisan de la laïcité, de l’abolition de la peine de mort, du vote des femmes, de l’assurance sociale, du repos hebdomadaire pour les ouvriers et paysans.
Sa vision ne se limitait pas à l’hexagone mais elle était internationaliste, européenne. Il se positionnait pour l’Europe des Peuples, pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes donc pour la décolonisation, pour les valeurs de la République pour tous : Liberté, Egalité, Fraternité vraies et vivantes.
Qui peut nier qu’un siècle plus tard, ses idéaux ne soient pas les nôtres ! « Son courage, sa force de pensée, la puissance de son message continuent à inspirer ceux qui croient en l’avenir des peuples » François Hollande dans l’introduction de Jaurès, livret de visite, exposition du 5 mars au 2 juin 2014, Archives Nationales.
Jean Jaurès et Noisy-le-Sec :
Il est venu tout près : 25 mai 1913 au Pré-Saint-Gervais, il prend la parole lors d’un grand rassemblement pour la paix et contre la Loi des 3 ans (la durée du service militaire devait passer de 2 ans à 3 ans).
juillet 1925 : la rue de la Forge devient la rue Jean Jaurès .
novembre 1926 : inauguration d’un buste de Jaurès dans la salle des fêtes de la mairie. Parallèlement, une subvention est votée pour l’édification d’un monument Jean Jaurès à Châtenay-Malabry.
13 septembre 1959 : pour le centenaire de la naissance de Jean Jaurès, une plaque est inaugurée en mairie au-dessus du buste. Sur la photo ci-dessous, le discours d’Henri Quatremaire, maire.
avril 1960 : On donne le nom de Jean Jaurès au square de la gare (entre les rue Jean Jaurès, de l’Union et Roger Verlomme).
31 juillet 1960 : 46ème anniversaire de la mort de Jaurès : cortège de la mairie au buste de la maison du 103 rue Anatole France (N.B. nous ne savons pas pourquoi il existait un buste à cet endroit ni quel fut le rôle de cette maison dans l’histoire noiséenne. Si quelqu’un a une information à ce sujet, elle sera la bienvenue. Le buste a été brisé au cours de l’année 2014)
juin 1962 : inauguration de la stèle du square Jean Jaurès.
juillet 1962 : création d’un Comité du Souvenir qui décide de manifester tous les 31 juillet. Une plaque est apposée sur la stèle toujours visible de nos jours. Il semble que ce rassemblement annuel ait été supprimé en 1969 faute de participants.
31 juillet 1964 : cinquantenaire de sa mort, une plaque est posée au nom du Conseil Municipal et du Comité du Souvenir. Plaque toujours existante.
2014 – le buste dans le square.
Marie José Gladieux.
sources :
Archives municipales
Archives Nationales