Né à Noisy-le-Sec 1918, Raymond Jost réside au 223 de la rue de Brément (maison aujourd’hui disparue). Il est élève à l’école Damas (Pierre Brossolette). C’est dans cette même école que, quelques années plus tard, fraichement diplômé, il occupera le poste d’instituteur adjoint. Le 15 octobre 1938, il est appelé sous les drapeaux. Il fait ses classes à Dugny en tant qu’élève observateur et devient sous lieutenant en 1939.
Lorsque la seconde guerre mondiale éclate, il est incorporé comme chef d’avion au Groupe Aérien d’Observation lll/55. Ces groupes GAO étaient mis à la disposition des forces terrestres pour assurer des missions de reconnaissance tactique ou de réglage d’artillerie. Il occupe le poste d’observateur à bord du Potez 63-11 n° 796. Le 5 juin 1940, il décolle de la base de Senon pour un vol sans retour.
L’avion dans lequel il se trouve est abattu en flammes par la chasse allemande et s’écrase sur la plage d’Ault-Onival (80).
GAO 3/551 ( Potez 63.11) :
« Le 5 juin, en Normandie, c’est à bord du 365, remis ainsi à neuf, que l’équipage – cptne Boursaus pilote, Lnt Debladis observateur et Sgt Lhoste mitrailleur – effectue une mission de reconaissance.
Vers midi, l’appareil survole la forêt de Crécy à 15 Km au nord d’Abbeville, quand le mitrailleur signale 3 Messeschmitt sensiblement plus haut, tandis que l’observateur en apperçoit 4 survolant Abbeville. Boursaus décide alors de mettre cap au sud, « pleine gomme », et la poursuite commence. Les deux formations de Messerschmitt, ayant apperçu le gibier, foncent sur lui.
La Somme est franchie à 300m et on tire du sol, mais les chasseurs sont déjà là et un premier attaque à bâbord le Potez 63, que Boursaus met en spirale serrée. Un 2ème se présente à tribord ; Lhoste, tout en ripostant avec sa mitrailleuse de tourelle, ne cesse d’indiquer, par laryngophone, tout ce qu’il voit au pilote.
Mais un moteur est touché et se met à fumer abondament ; le pilote a néanmois l’occasion d’ouvril le feu sur un nouvel assaillant, alors que le mitrailleur tire toujours entre les deux dérives sur les chasseurs ennemis.
Il y a maintenant le feu à bord. Boursaus doit alors chercher à aterrir ; il sort le train d’aterissage, mais, aveuglé par la fumée, il aperçoit à peine le champ où paissent les vaches sur lequel il tente de se poser en catastrophe. C’est le choc brutal dans un bruit infernal puis le crépitement des flammes. »
L’appareil, alors en mission de reconaissance d’éléments blindés, est en effet abattu en flammes par 7 Bf 109 au Sud-Ouest d’Abbeville. L’observateur (Lt Debladis) est gravement blessé, le pilote et le mitrailleur (Cptne Boursaus et Sgt Lhoste) sont blessés.
A 13h30, un autre appareil décolle. Il est abattu par 5 Bf 109, entraînant son équipage dans la mort (S/L Jost, observateur, Sgt-chef Neuville pilote et Sgt Quilico mitrailleur).
source : forum aviation ancienne
Une plaque commémorative dans le préau de l’école Pierre Brossolette lui rend hommage.
le 15 avril 1942, il reçoit la légion d’honneur à titre posthume. Il reposait jusqu’à ce jour dans le caveau familiale de l’ancien cimetière. Suite à la reprise de la concession, son ossuaire a été transféré ce jour au carré militaire du Nouveau Cimetière.